Semaine Anticoloniale :: Mercredi 30 mars à 19h


On trouve sur Wikipédia, article « Enfants de la Creuse », le texte suivant : « De 1963 à 1982, 1 630 enfants réunionnais « abandonnés ou non » et immatriculés de force par les autorités françaises à la Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales, furent déplacés par les autorités dans le but de repeupler les départements métropolitains victimes de l’exode rural comme la Creuse, le Tarn, le Gers, la Lozère, les Pyrénées-Orientales. Ce déplacement d’enfants fut organisé sous l’autorité de Michel Debré, député de La Réunion à l’époque. » La violence faite à la population réunionnaise par l’État français est ainsi de notoriété publique. Dans le cadre de La semaine Anticoloniale et Antiraciste, nous accueillons en présence de son réalisateur, Michael Gence, le film Rassine Monmon, Papa, qui explore les facettes de cette violence.

Mercredi 30 mars à 19h
Videodrome 2, 49 Cours Julien, 13006 Marseille
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Ouverture de la billetterie 30 minutes avant le début de chaque séance.

P.A.F :: 3 euros.

Rassine monmon, papa…
Michael Gence – 2014, France, 1h221963, le tout jeune département français de la Réunion atteint les 400 000 habitants, dont la moitié a moins de 20 ans. 1963, encore, Michel Debré (ancien 1er ministre de De Gaulle) devient député de La Réunion et entame une politique démographique qui va du contrôle des naissances à « l’exportation » en France d’un grand nombre de jeunes réunionnais, voire des enfants, se servant d’institutions telles que l’armée, la fonction publique et les organismes sociaux. Pour cela, il crée le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer (le Bumidom).
Je suis allé à la rencontre de plusieurs de ces migrants qui, comme mes parents, ont franchi l’océan sous l’impulsion de l’état français. Ce film pose le contexte dans lequel mes parents ont « désoté la mer» (traversé la mer) pour un aller sans retour pour l’hexagone, à la fin des années 60. L’histoire de toute une jeunesse réunionnaise déboussolée, à qui on a séché tout espoir de développement au pays natal, vécue comme une promotion sociale, pour quelques uns, et pour de nombreux autres, comme un exil.

Michael Gence

 

:: Le partenaire de programmation

Le réseau « Sortir du colonialisme » fédère des membres individuels et des organisations (associatives, politiques et syndicales), cimentés par une Charte d’objectifs communs pour sortir du colonialisme. Durant tout le mois de mars 2016, dans toute la France, se déroule la Semaine Anticoloniale et Antiraciste.
Semaine Anticoloniale et Antiraciste 2016 à Marseille.

 

 

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