« Sur les toits » : Hiver 1972, mutineries dans les prisons françaises :: Mardi 7 juillet à 20h30


Nous accueillons le réalisateur Nicolas Drolc avec son film choc Sur les toits que vous n’aurez pu voir à ce jour à Marseille qu’au squat La Marmite en 2014.
Fils d’un reporter photographe qui avait suivi les mutineries dans les prisons de Toul et Nancy en 1972, Nicolas Drolc a découvert les clichés de son père. Il a retrouvé un surveillant et les mutins qui jetaient des tuiles pour « ne plus être roué de coups », des petits voleurs, de cette année-là…

Mardi 7 juillet à 20h30
en présence du réalisateur
Videodrome 2, 49 Cours Julien, 13006 Marseille
> Voir le plan

entrée en libre accès

adhésion annuelle à l’association : 5€
adhésion de soutien à l’association : 20€

Ouverture de la billetterie 1h avant le début de la séance

 

Sur les toits
Nicolas Drolc – 2014, France, 1h35

Début des années 70 : une série d’évènements fait monter la tension dans les prisons françaises. En réponse au traitement inhumain que leur fait subir l’administration pénitentiaire, les prisonniers de la centrale de Ney à Toul (Lorraine) ouvrent le bal et se mutinent au début du mois de décembre 1971. Les détenus de la maison d’arrêt Charles III à Nancy leur emboitent le pas le 15 janvier 1972 : « Au café », les mutins prennent le contrôle de la prison, située en plein centre-ville, montent sur les toits, depuis lesquels ils interpellent les badauds, communiquent leurs revendications, et résistent à l’assaut des CRS.
Dans les mois qui suivent les révoltes de Toul et de Nancy, plus d’une trentaine de mutineries vont embraser les prisons françaises, qui n’avaient jamais connu une telle vague de révoltes. Malgré la répression musclée orchestrée par le gouvernement et le discours de la grande presse qui décrédibilise systématiquement les révoltes, le tour de force des prisonniers n’est pas vain. Relayées et défendues par une élite intellectuelle engagée, comme Michel Foucault et Daniel Defert qui fonde le Groupe d’information sur les prisons (GIP), dans un contexte idéologiquement tendu, les mutineries des années 71/72 vont poser pour la première fois les problème des conditions de détention, de la fonction de la prison et du système pénitentiaire français.

Au cœur d’une actualité toujours brûlante autour de l’univers carcéral, d’où ressurgit l’inévitable constat d’échec de la fonction de la prison, le film dépoussière, 40 ans plus tard, cette première grande période de lutte sociale.

En compagnie de ceux qui ont vécu, déclenché, réprimé et défendu ces révoltes :
Les mutins de la prison de Nancy, un ancien surveillant de la prison de Toul, le ténor du barreau parisien Maître Henri Leclerc, le sociologue Daniel Defert, et l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

« (…) Chacun raconte son parcours social, ce qui l’a attiré comme un aimant vers les petits larcins et conduit jusqu’aux geôles de Meurthe-et-Moselle. Roberto se retrouve à la rue très jeune, accueilli à bras ouverts par les voyous et les proxénètes : escalade dans la délinquance, maison de correction, petit boulot dans le Jura, puis des petites affaires qui tournent mal : « Un suicide social, peu de liberté, beaucoup de prison », résume-t-il. (…)  » Christophe Goby pour CQFD

 

Nous vous invitons à visiter le site web des Mutins de Pangée pour plus d’informations sur le film.

 

> Voir toutes les séances cinéma